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Les origines de la géobiologie

« La géobiologie est une discipline d’avenir puisant ses racines loin dans le passé. » (Hans Wilhelmsonn, Jury des prix Nobel de Physique de 1974 à 1994, physicien, auteur de nombreux ouvrages de référence)

La géobiologie :
Le lieu, chaînon manquant de la santé

Vidéo "Géobiologie: Origines et Histoire"

D’où vient la géobiologie ? Quelles sont ses racines et les courants scientifiques qui l’ont influencée ? Dans quels pays et à quelle époque la géobiologie a-t-elle émergée ? Alain de Luzan vous raconte les origines et l’Histoire de la grande oubliée du monde médical : l’étude du lieu, qui impacte pourtant notre santé.

Durée: 8 minutes

La géobiologie a traversé les siècles

Le vocable «géobiologie» recouvre une réalité connue sous différentes appellations depuis que l’homme s’est sédentarisé, il y a environ 5 000 ans: Feng Shui pour les Chinois, Vaastu Shaastra pour les Hindous, Géomancie pour les Perses. Pour les Celtes, la «Vouivre» ou la wyvern est une sorte de «serpent de feu» plongeant dans les fontaines ou dans les puits, avec une idée de lumière et de chaleur sortie des entrailles de la terre.

Tous constatent que le terrain sur lequel on séjourne et l’orientation influent sur la santé.

A travers l’Histoire, plusieurs écrits et faits nous montrent que la géobiologie a toujours eu un rôle fondamental:

  • Hippocrate réputé pour être le père de la médecine moderne, déclare en 430 avant Jésus-Christ qu’il faut tout autant se préoccuper des causes extérieures que des déterminations constitutionnelles pour se perfectionner dans l’art de guérir.
  • Claudius Vitruvius, célèbre architecte et ingénieur militaire romain, relate au 1er siècle avant J.C l’importance du sous-sol.
  • En France, les églises romanes et, plus encore, les églises templières témoignent de connaissances remarquables en géobiologie.
  • Les Etrusques faisaient paître leurs moutons pendant un an sur un espace avant de construire, après avoir examiné la qualité du foie de quelques animaux. Les soldats Romains utilisaient la même méthode pour implanter leurs camps fortifiés de façon à être plus vaillant au combat.
  • Les bâtisseurs d’églises romanes et de cathédrales gothiques, les Templiers ont en commun une «orientation» du chœur, un autel placé sur un croisement de deux cours d’eau souterrains. L’ensemble nef chœur étant orienté et placé sur un réseau solaire dit «sacré».
  • En Europe, ce sont les sourciers et les rabdomanciens qui étaient en charge de trouver des sources, des trésors ou des mines. En signalant la présence des eaux souterraines, le plus souvent au moyen d’une baguette de coudrier, ils permettaient aux habitants d’éviter de placer leur lit à la verticale.

Depuis 1937, de nombreux chercheurs se sont investis dans la compréhension de l’impact du lieu sur la santé:

  • Le Docteur Peyré, le Docteur Curry, le Docteur Picard, le Professeur Yves Rocard en France,
  • Les chercheurs Karl-Ernst Lotz et Robert Endrös, le baron Von Poll et surtout le Docteur Ernst Hartmann, médecin de l’Université de Heidelberg qui ont véritablement impulsé la géobiologie moderne à partir des années 1950.

Hippocrate, père de la médecine, est aussi le fondateur de la géobiologie pour l'Occident

Le premier écrit occidental concernant la géobiologie est le fait d’Hippocrate, en 450 avant J.-C.

Bien que nomades, les Indiens d’Amérique avaient compris, eux aussi, l’importance du lieu. Ils constataient des réactions de nervosité chez leurs chevaux en des endroits précis et en éloignaient leurs tentes.Ils évitaient de planter celles-ci sur ces lieux pour n’établir leur bivouac que lorsque leurs animaux étaient sereins. Par leur expérience de survie et de travail en milieu hostile, ils étaient arrivés à des conclusions qui n’étaient point des superstitions, mais, déjà, des réalités expérimentales.

Les grandes vérités d’Hippocrate et de nos ancêtres

Selon le célèbre Grec, médecin et philosophe, quatre facteurs comptent pour la santé des individus : leur constitution, l’air, l’eau et l’état du sous-sol. Il déclarait en 430 avant J.-C.:

Celui qui veut se perfectionner dans l’art de guérir considérera comment l’endroit est disposé et s’informera du sous-sol, concurremment avec la constitution des êtres vivants.

Mais qu’entendait-il par «état du sous-sol»? Parlait-il de ce que les Chinois pratiquaient déjà depuis plus de 1000 ans de leur côté avec le Feng-Shui? Depuis la nuit des temps, nos ancêtres savaient qu’il fallait éviter de dormir à la verticale d’un cours d’eau souterrain. Les Chinois les appelaient «les veines du dragon». Cette appellation pouvait désigner également d’autres perturbations d’origine souterraine.

Avant notre ère, les Chinois ignoraient tout de la structure du globe et de l’existence de l’écorce terrestre. Lorsqu’un glissement de terrain mettait au jour les grands ossements d’un mammouth, ils s’en étonnaient, n’ayant jamais vu de tels animaux en surface. De temps à autre, ils observaient le museau d’une taupe sortant d’un petit monticule connu chez nous sous le nom de « taupinière ». Ils comprenaient, en labourant leurs champs, que ces petits animaux creusaient des galeries. 

En conséquence, les restes de grande dimension devaient appartenir à de grands animaux qui vivaient également sous terre et dont les taupinières seraient les volcans. On tenta de représenter ces animaux invisibles sous la forme d’un dragon, animal mythique qui crachait un feu que nous nommons éruption volcanique. Et, chaque fois que ces grands animaux se déplaçaient dans leurs galeries souterraines, ils créaient des tremblements de terre.

Cette approche du réel peut faire sourire aujourd’hui et nous savons que ces interprétations sont fausses. Bref, les causes étaient méconnues en ce temps-là. Pour autant, il n’en va pas ainsi des remèdes. Lorsqu’un remède est toujours utilisé après plus de 3 000 ans d’expérimentations, on peut raisonnablement se dire qu’il doit avoir un certain effet. C’est le cas du Feng-Shui, comme de l’acupuncture.

La géobiologie, descendante du Feng-Shui traditionnel

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Le symbole du Feng-Shui

La Cité interdite, palais impérial de Pékin (Beijing), a été édifiée en 1406. Outre les meilleurs architectes de l’époque, sa construction a mobilisé des spécialistes du Feng-Shui, en vue d’apporter la prospérité, la sécurité et le bonheur aux empereurs et à leur dynastie. Feng-Shui (prononcer Fong-Choy) signifie «vent et eau». Cet art créé en Chine, comme nous l’avons vu, il y a plus de 3 000 ans, consiste à choisir le meilleur site puis à trouver l’emplacement propice des tombeaux, des villes, des maisons, des pièces et des objets à l’intérieur des habitations. 

Cette discipline entend apporter équilibre, harmonie et bonheur aux occupants d’un lieu. Elle prend en compte l’orientation, les formes et la répartition spatiale du relief, les circulations horizontales du vent et de l’énergie qu’il véhicule (le «Chi ou Tch’i»).

Plusieurs écrits anciens attestent de l’ancienneté de la géomancie chinoise: durant la dynastie Zhou (1121-221 avant J.-C.), un poème est consacré au héros Liu qui étudiait les orientations par rapport au soleil.
Antérieurement à 235 avant J.-C., sous la dynastie Qin, un ermite taoïste appelé Chi Zhongzi (le maître du pin rouge), enseignait la géomancie chinoise.

À cette même époque (IIIe siècle avant J.-C.), la guérison, les pratiques de longévité et la divination prenaient en compte les énergies naturelles de l’environnement à travers l’exercice du Kanyu, ancêtre du Feng-Shui.
Cinq cents ans plus tard, le Zhanshu (Le Livre des sépultures) écrit durant la dynastie Jin (276-420 après J.-C.) fait état de techniques héritées du Feng-Shui ancien : formes favorables pour les tombes et formes du paysage évitant la stagnation des énergies. Yan Junsong est considéré comme l’un des Sien-Cheng (expert en Feng-Shui) les plus remarquables des temps anciens.

La Cité interdite, à Beijing, fut élaborée sous la surveillance des maîtres impériaux de Feng-Shui. Elle englobe une rivière artificielle qui ondule à travers la cour extérieure pour protéger les palais centraux.

Aujourd’hui, toutes les China Towns réparties dans les capitales occidentales ont largement recours au Feng-Shui. Quant à la prospérité de Hong Kong et de Taïwan, elle découlerait, disent certains maîtres chinois, de l’application systématique des principes du Feng-Shui, tant au niveau de l’arrangement spatial que des aménagements intérieurs des constructions.

Le Vastu Shastra est réputé être l’ancêtre du Feng-Shui

On en trouve la trace dans les Veda, livres sacrés de l’hindouisme écrits en sanskrit à partir de 1800 avant J.-C. Cette science de la construction, très prisée des maharajahs et des empereurs mongols, est l’art de conserver une harmonie entre une construction et les cinq éléments : Ciel, Terre, Eau, Feu et Vent. Elle prend en compte le site, son orientation, les formes et l’intérieur. C’est à partir de l’Inde que cette science de la construction aurait diffusé au Tibet, en Asie du Sud-Est, en Chine et au Japon.

Connue en Orient sous le nom de Feng Shui (Vent et Eau), la géobiologie a conquis ses lettres de noblesse depuis la dynastie Zhou en 1040 avant J.-C.

Les chinois y ont recours systématiquement, notamment dans les constructions des» China Towns » à travers le monde et dans l’implantation des commerces et des immeubles d’affaires.

La géobiologie dans la lignée des sourciers

Avant l’adduction d’eau au robinet, personne n’envisageait de creuser un puits sans faire venir un sourcier avec les fameuses «baguettes de sourcier», universellement connues.

À cette époque, pas si lointaine, on creusait des puits à l’aide de pelles. Un puits devait être suffisamment large pour permettre à un homme de creuser et d’en remonter à l’aide d’une échelle. Sans installation de forage motorisée, il était préférable de ne pas se tromper. Aussi demandait-on à un «rhabdomancien» (sourcier) de faire son travail avant que le puisatier se mette à creuser.

En moins d’une demi-heure, le rhabdomancien local était capable de préciser à quel endroit précis faire un trou et à quelle profondeur approximative on allait trouver l’eau. 

Les meilleurs sourciers étaient même capables d’apporter une précision sur le débit. Ils procédaient par radiesthésie, à l’aide de baguettes de bois souple (coudrier, noisetier) ou d’un pendule.

La géobiologie aujourd'hui

La géobiologie est pluri-disciplinaire. Elle fait appel à des notions de géologie, de physique (champs électriques, champs magnétiques, rayonnements ionisants, radioactivité naturelle) et de biologie.

Le géobiologue vous éclaire notamment sur les questions suivantes:

  • Puis-je acheter ce terrain?
  • Où implanter mon habitation pour y vivre en bonne santé?
  • Comment agencer ma rénovation?
  • Comment disposer mes lits et sièges pour être en forme?
  • Est-ce qu’il n’y a pas trop d’ondes électromagnétiques?